Faux cabinet d’avocats, vraie arnaque : un cas concret à connaître

Un matin de mai, l’un de nos clients reçoit un email au ton alarmiste. Objet :
« Avis de Violation de Droits d’Auteur – Mintz, Levin, Cohn, Ferris, Glovsky and Popeo, P.C. »

Derrière cette longue signature d’apparence sérieuse, un message détaillé, juridiquement bien tourné, et surtout très menaçant.

Selon ce mail, la page Facebook du commerce aurait utilisé du contenu musical protégé appartenant à un grand groupe d’édition, sans autorisation. Il est demandé de retirer le contenu, d’envoyer une déclaration d’engagement à ne pas recommencer, et de consulter une soi-disant “preuve” téléchargeable. Le tout, sous 7 jours.

Le mail en question :

À première vue, l’email semble crédible. Il évoque un cabinet d’avocats américain bien réel. Il cite une maison d’édition musicale connue. Il fournit une adresse parisienne, un numéro de téléphone, un langage pseudo-juridique, et des références de dossier.

Mais en y regardant de plus près, tout cloche.

L’adresse email de l’expéditeur est une adresse Gmail personnelle, sans lien avec le cabinet cité. L’adresse à Paris ne correspond à aucune entité légale connue. Le lien vers le « document de preuve » est suspect. Et surtout, jamais un cabinet d’avocats ne lancerait une procédure légale internationale par simple email sans notification officielle ni vérification d’identité.

Comment fonctionne ce type d’escroquerie ?

Ce que nous avons ici, c’est une tentative de phishing déguisée en menace légale. La méthode repose sur plusieurs éléments bien rodés :

  • Usurper l’identité d’un cabinet connu, pour créer un climat de crédibilité.
  • Simuler une infraction grave (droits d’auteur, marque, RGPD, diffamation…) pour provoquer la peur.
  • Imposer un délai court, pour forcer une réaction rapide, sans prise de recul.
  • Fournir un lien ou une pièce jointe contenant :
    • soit un fichier piégé (malware, ransomware…),
    • soit une fausse interface de règlement à distance (fraude au paiement),
    • soit un formulaire de récolte de données sensibles (emails, mots de passe, identité…).
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Le véritable but de l’escroc

L’objectif réel n’a rien à voir avec une histoire de musique.

L’escroc veut pousser la victime à cliquer, renseigner des données, ou payer pour éviter de « gros ennuis ».
Cela peut aller de l’installation silencieuse d’un virus à la récupération de vos identifiants professionnels, jusqu’à une fraude bancaire bien ficelée.

Et si la cible avait cliqué ?

Dans ce cas précis, si notre client avait cliqué sur le lien et suivi les instructions, plusieurs scénarios étaient possibles :

  • Infection immédiate de son ordinateur, avec chiffrement des fichiers (ransomware).
  • Vol de ses identifiants Facebook pro, avec un détournement potentiel de la page.
  • Récupération de ses mots de passe par un faux formulaire d’authentification.
  • Paiement d’une fausse « amende » via une plateforme frauduleuse.

Autrement dit : une seule erreur, un clic de trop, et l’image, les données ou l’argent de l’entreprise auraient pu être sérieusement compromis.

Le détail qui doit vous alerter : l’adresse email

Une entreprise – même locale – qui vous contacte depuis une adresse @gmail.com, @hotmail.fr ou @yahoo.fr, sans nom de domaine propre, ce n’est pas professionnel.
Et dans le pire des cas, c’est un signal d’alerte évident d’escroquerie.

Même lorsqu’il ne s’agit pas d’un piège, une entreprise ou un professionnel qui gère ses échanges avec une boîte gratuite pose une autre question :
Quelle confiance accorder à quelqu’un qui n’investit même pas dans un email professionnel ?
Cela en dit long sur la solidité de sa structure, la sécurité de ses données… et votre propre exposition si vous travaillez avec lui.

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Chez KV2, nous mettons souvent ce point en avant lors des audits de présence numérique. Car au-delà du spam ou des risques de piratage, c’est aussi une question d’image et de crédibilité.

Que faire face à ce genre de message ?

Déjà, rester lucide. Un vrai cabinet ne vous contacte pas en Gmail. Une plainte sérieuse ne vous est pas adressée comme une publicité. Une pièce jointe sans contexte, sans huissier ni avocat, ça ne se traite pas en urgence… mais avec recul.

Ensuite, ne pas rester seul. Avoir un prestataire de confiance capable de :

  • vérifier les menaces réelles,
  • analyser les entêtes et liens suspects,
  • vous conseiller sans délai.

Un rôle clair pour KV2

Chez KV2, nous accompagnons les TPE et PME pour qu’elles gardent le contrôle de leur écosystème numérique. Cela inclut :

  • la veille et la maintenance,
  • la sécurisation des comptes et accès,
  • et surtout, l’éducation de vos équipes à ces nouveaux risques.

Ce n’est pas de la panique, c’est du réalisme : aujourd’hui, les escroqueries ciblent tout le monde. La meilleure protection, c’est une structure solide, bien configurée, et des interlocuteurs fiables.

Mais nous proposons des audits clairs, des forfaits sans surprise, et une présence sérieuse à vos côtés.

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